Maximilien au Musée

Elisabeth Durand-Hugot, Alex Décotte, Jean-Claude Bourgeon, Denis Rémy et Bernard Adell. Au fond, les vitrines et les bustes de Maximilien Bruggmann, Henri-Jean Hugot et Théodore Monod

Le Crès, samedi 16 novembre 2024

La date du 16 novembre 2024 mérite de figurer dans les annales, tant pour la mémoire de Maximilien Bruggmann que pour la vie, déjà très riche, du Musée Saharien du Crès, unique en Europe.

Jean-Claude Bourgeon, Bernard Adell et Alex Décotte pendant la conférence.

Grâce à l’engagement de Bernard Adell, fondateur et conservateur du Musée, cette journée « Hommage à Maximilien Bruggmann » fut une véritable réussite. La salle de conférence, normalement conçue pour 80 personnes, comptait 105 visiteurs, conquis par le musée lui-même, pour ceux qui ne le connaissaient pas encore, et par le programme de cette rencontre.

Jean-Claude Bourgeon, guide saharien et ami de Maximilien Bruggmann.

En présence de Jean-Claude Bourgeon et Alex Décotte, les deux auteurs du livre « Maximilien au désert », trois films ont d’abord été projetés : un bref portrait de ce grand photographe suisse, disparu en 2016, puis un document rare et passionnant, le film « Ombres bleues du Tassili » tourné en 1961 avec une simple caméra Bolex 16mm et un enregistreur Nagra à manivelle, et enfin un reportage réalisé sur les traces de Bruggmann, dans cette même région du Tassili n’Ajjer, cinquante ans plus tard, par Décotte et Bourgeon.

Le buste de Maximilien créé par le sculpteur Denis Rémy

Le buste de Maximilien Bruggmann, réalisé par le sculpteur nîmois Denis Rémy, a alors été dévoilé par son auteur. Un visage que la plupart des participants ne connaissaient pas : Maximilien Bruggmann a publié plus de cinquante grands livres de photos, dont bon nombre consacrés au Sahara, mais sa discrétion l’a tenu, sa vie durant, à l’écart de la presse et des réseaux sociaux.

Jean-Claude, Maximilien et Alex: une amitié qui n’en finit pas.

C’est pour combler ce vide que Décotte et Bourgeon se sont attachés, dans une biographie tendre, attachante et insolite, à retracer les aventures de Maximilien Bruggmann au Sahara : premier voyage en auto-stop jusqu’au Kilimandjaro ; séjour d’un an, avec ses six chameaux, aux côtés de ses amis touareg pour le tournage de son film,  et enfin une série impressionnante de missions photographiques, ethnologiques et scientifiques dans toutes les régions de ce Sahara qui était devenu sa seconde patrie.

C’est donc l’histoire saharienne de Maximilien Bruggmann que ses deux amis ont racontée avec passion et émotion au public du Musée, surpris, ébahi et conquis. Ils ont ensuite dédicacé leur livre, sorti de presse quelques semaines plus tôt. Après quoi, comme de coutume au Musée Saharien, visiteurs et organisateurs se sont retrouvés sous la tonnelle pour partager des boissons d’ici et des friandises de là-bas.

Un beau moment, qui marquera certainement l’histoire du Musée et les souvenirs des amis de Maximilien Bruggmann.