Maximilien, d’un même souffle

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Ce vendredi 23 septembre 2016 fut une belle journée. Claire. Ensoleillée. Profonde. Chaleureuse. Intense. Et même pas triste.

Ensemble, d’un seul cœur, d’une seule âme, nous avons dit adieu à Maximilien. Il nous a répondu d’un même souffle.

Moments intenses dans le silence de la chapelle, simplement illuminée par son portait serein, sept roses rouges, l’urne énigmatique et une simple bougie. Puis l’émotion de Peter, difficilement contenue, lorsqu’il a évoqué ses souvenirs de petit frère cadet, poussé par son aîné – et parrain – à « aller voir le monde » et guidé par lui, bien plus tard, sur le chemin qui le mena vers sa nouvelle vie, à Lima.

dscn0611-copieA son tour, Peter a pris Maximilien par la main pour lui ouvrir la porte de cet autre monde qu’il pourra désormais photographier sans crainte de la maladie et sans peur de la mort.

Gazelle nous a ensuite entraînés sur les traces, dans les pas de Maximilien-le-Saharien. Il y eut en elle et en nous tous cette force tellurique qui monte des entrailles de la terre pour fleurir en autant de dunes et de déserts. Maximilien y avançait à pas de loup, feutrés, tellement légers qu’aucune trace ne subsistait de son passage. Là-bas, du moins, car ces traces, il les a rapportées dans la chambre noire de ses Hasselblad et de ses Nikon et elles sommeillent aujourd’hui dans l’immensité de ses archives. A nous de les réveiller, de les faire vivre et de les aimer comme la rose fut aimée du Petit Prince.

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Les mots. Les images. Et la musique. Pour lui, nous avons choisi de faire résonner la chapelle de mélodies tout droit venues d’Argentine et du Chili. Chant aigu du petit chevrier des Andes, voix profondes du nord-ouest argentin et enfin ce Gracias a la Vida, merci à la vie, que Violeta Parra sembla un instant avoir composé tout exprès pour lui.

dscn0619-copieLente procession vers le cimetière et son jardin du souvenir, Jean-Claude marchant en tête et portant dans ses bras l’urne funéraire comme il aurait porté en terre le corps de Maximilien s’il était mort là-bas, dans le miracle du désert.

dscn0620-copieOui, ce vendredi 23 septembre fut une belle journée. Claire. Ensoleillée. Profonde. Chaleureuse. Intense. Et même pas triste.

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